Raids américains: l'Irak dénonce une violation de sa souveraineté
Le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi a dénoncé, ce lundi, les frappes américaines contre des milices pro-Iran en Irak, estimant qu'il s'agissait d'une "violation flagrante de la souveraineté" de son pays.
"Nous réitérons notre refus de voir l'Irak comme un terrain pour régler les comptes et sommes attachés à notre droit d'empêcher que (le pays) ne soit utilisé comme un champ d'agressions et de représailles", a ajouté M. Kazimi dans un communiqué de son bureau, en appelant à "la retenue et à éviter l'escalade".
Notons que les raids, survenus dans la nuit, ont été menés selon le Pentagone en représailles aux attaques répétées ayant visé ces derniers mois les intérêts américains en Irak et imputées par les Etats-Unis aux factions irakiennes fidèles à l'Iran, ennemi de Washington.
Sur ordre du président Joe Biden, l'armée de l'air américaine a ciblé des centres opérationnels et des dépôts d'armes dans deux endroits en Syrie et un endroit en Irak, des installations utilisées par des milices soutenues par l'Iran, a précisé le Pentagone.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les raids ont détruit un entrepôt et une position de milices irakiennes membres du Hachd al-Chaabi près de la ville de Boukamal, dans l'est syrien non loin de la frontière irakienne.
Au moins sept combattants irakiens ont été tués et six blessés, a affirmé cette ONG ayant un vaste réseau de sources en Syrie, pays en guerre depuis 2011 où plusieurs milices armées étrangères, notamment d'Irak, ont combattu au côté du régime de Bachar al-Assad.
(AFP)